La violence ciblée a une nouvelle fois touché le Burundi. Patrice Gahungu, le porte-parole du parti d’opposition UDP, l’Union pour la paix et la démocratie, a été tué alors qu’il rentrait chez lui lundi soir à Bujumbura. La formation politique avait déjà été endeuillée en mai 2015 après l’assassinat de son président, Zedi Feruzi.
Patrice Gahungu a été assassiné alors qu’il rentrait chez lui dans sa maison située derrière les bâtiments communaux de Gihosha, à Bujumbura. Selon le porte-parole de la police, des assaillants devaient l’attendre et lui ont tiré dessus. Six douilles ont été découvertes sur place, et toujours selon la police, il n’y a pas de témoin.
Son parti, l’UPD, dit qu’il a été tué de deux balles, sa voiture était criblée d’impacts. « Mon parti est une cible », déclarait à RFI ce matin Chavineau Mugwengezo, le président d’honneur de l’UPD, actuellement en voyage en Europe. Visiblement sous le choc, il rappelle l’assassinat en mai de Zedi Feruzi, le président du parti, premier d’une série d’assassinats politiques.
Une liste qui s’est allongée au fil des mois. Chavineau Mugwengezo dit lui-même avoir fui le pays après avoir été victime d’attaques. « Il n’y avait plus que le porte-parole et moi à Bujumbura, je crains pour ma sécurité », confie la secrétaire générale de l’UPD, Marina Barampama.
« On n’exclut pas que ce soit un assassinat commandité par l’opposition armée, Patrice Gahungu avait félicité le président pour sa réélection », dit un haut responsable de la police. « C’est faux, assure Marina Barampama. Le porte-parole avait lui-même démenti cette information sur notre page Facebook le 5 septembre dernier, précise-t-elle ajoutant que le CNDD-FDD craint l’UPD, c’est pour ça qu’ils s’en prennent à nous ». La preuve, dit-on du côté de l’UPD, il n’y a eu aucune avancée dans le dossier de l’assassinat de Zedi Feruzi.
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