mercredi 9 septembre 2015

Les premiers réfugiés venus d’Allemagne arrivent en France

Un premier contingent de réfugiés venus d’Allemagne est arrivé mercredi matin 9 septembre à Champagne-sur-Seine, une petite ville de Seine-et-Marne, au sud-est de Paris. Un prélude à la venue de 24 000 réfugiés en deux ans.

Après une nuit harassante passée sur la route, les portes du bus venu de Munich s’ouvrent enfin. Il est 10h. Les réfugiés syriens, irakiens, venus seuls ou en famille, se retrouvent alors face au comité d’accueil. Le préfet du département, le directeur de la Croix-Rouge et le maire de la commune sont là. « On est dans une crise humanitaire, et donc dans un phénomène d’urgence, témoigne un membre de la Croix-Rouge. Nous avons déjà recensé un certains nombre de locaux disponibles en Ile-de-France. Nous voulons que cet accueil soit adapté et que l’on puisse rapidement accompagner ces réfugiés. »

Les yeux rougis par la fatigue, les 53 réfugiés ont néanmoins tous le sourire aux lèvres. Ils ont trouvé un pays d’accueil, un pays qu’ils ont choisi, disent-ils, et dans lequel ils s’imaginent déjà un avenir. A l’instar d’Oussam, 28 ans, qui a mis plus de 20 jours pour rejoindre l’Europe. Il souhaite très vite apprendre le français, pour terminer ses études et devenir ingénieur, explique-t-il en anglais. « Je suis très heureuse d’être là, et je suis sûre que la vie sera belle ici », confie une jeune réfugiée irakienne arrivée avec sa soeur.

Vers une régularisation administrative

Leur avenir immédiat débute dans une résidence pour étudiants en partie réquisitionnée pour les loger, la préfecture va y dépêcher dans les prochains jours des agents chargés de régulariser leur situation. « Il s’agit, dans un premier temps, de les accueillir pour les rassurer, pour leur délivrer les titres de séjour auxquels ils ont droit en vertu de l’asile, qui est une des caractéristiques de notre pays qui l’accorde aux personnes qui sont en situation difficile, comme celles que nous venons de recevoir. Ensuite, viendra un parcours qui s’étalera probablement sur plusieurs semaines pour faire en sorte qu’ils puissent progressivement s’insérer ici ou là dans des logements plus durables que cette résidence étudiante, par exemple, que nous avons mobilisée », détaille le préfet Jean-Luc Marx.

Quant à l’intendance, c’est la Croix-Rouge qui s’en occupe. Ainsi, quotidiennement, chaque migrant recevra un bon d’achat de six euros par jour et par personne pour faire les emplettes au supermarché voisin. Ce n’est que dans quelques jours voire dans quelques semaines qu’ils pourront vivre comme ils l’entendent, dès que la problématique d’un logement plus pérenne sera résolue.

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