IL s’appelle Agu et c’est encore un enfant. Un enfant qui frappe, lacère, assassine. Un jeune soldat sans âge et sans parent, dont la dérive meurtrière dans un pays imaginaire d’Afrique de l’Ouest hante le premier roman d’Uzodinma Iweala.
« A cause que son crâne s’est vraiment cassé de partout, partout, y a plus que du sang, du sang, du sang », écrit l’auteur américain d’origine nigériane dans Bêtes sans patrie (Beast of No Nation). Une hypnose guerrière, irréelle, que Netflix a décidé d’adapter sur grand écran.
Netflix a prévu de diffuser le film en ligne le 16 octobre, le jour même de sa sortie en salle. Un choix très débattu aux Etats-Unis où trois mois séparent d’ordinaire la projection au cinéma du visionnage télé. Plusieurs réseaux de salles américains (AMC, Regal, Cinemark and Carmike) ont d’ores et déjà annoncé qu’ils boycotteraient le film, rapporte Variety. Mais les producteurs comptent sur cette sortie simultanée pour toucher un public plus large selon Quartz. D’autant que les quelques critiques qui l’ont vu lors de la Mostra de Venise lui ont fait plutôt bon accueil.
Beasts of No Nation est « à la croisée de Peter Pan et Apocalypse Now », estime ainsi The Economist, ajoutant que le film « devrait valoir à Idris Elba une nomination aux Oscars ». La performance de l’acteur britannique d’origine sierra-léonaise et ghanéenne est « exceptionnelle » selon The Guardian. C’est son rôle « le plus sombre, le plus cru », a confié le comédien au New York Times.
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