vendredi 11 septembre 2015

Brésil: des coupes dans les programmes sociaux

La Bourse de São Paulo a ouvert en baisse ce jeudi. Une réaction peu surprenante qui intervient au lendemain de la décision de Standard & Poor’s de rétrograder la note souveraine du Brésil en catégorie spéculative. Une nouvelle susceptible de refroidir les investisseurs alors que le gouvernement de Dilma Rousseff fait face à des difficultés budgétaires et politiques grandissantes. La présidente a convoqué une réunion de crise. Le ministre de l’Economie a annoncé des réductions dans de certains programmes sociaux. 

Avec 7 % d’opinions favorables, Dilma Roussef est déjà la présidente la plus impopulaire depuis le retour à la démocratie. Réélue il y a un an avec la promesse de garantir le système d’aides sociales lancé par son prédécesseur Lula, elle vient d’effectuer un virage à 180 degrés.

Pour assainir les finances publiques, le gouvernement brise un tabou et s’attaque au programme de logements sociaux. Pour l’instant les aides aux familles pauvres, Bolsa Familia et Fome Zero sont épargnés.

Mais selon certains spécialistes, ces mesures phares du Parti des travailleurs pourraient elles aussi – du moins en partie – être sacrifiées sur l’autel de la rigueur.

L’électorat traditionnel du PT cri à la trahison. Conspuée par les manifestants, critiquée par l’opposition, la présidente fait aussi face à une fronde au sein de sa propre coalition. Selon la presse, le principal parti allié, le PMDB, se prépare déjà à une éventuelle démission de Dilma Rousseff.

Des rumeurs alimentées par une petite phrase prononcée par le chef du parti et vice-président Michel Temer : selon lui, il est impossible de tenir encore trois ans avec une telle impopularité.

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