Le président éthiopien et le Premier ministre djiboutien assisteront, jeudi 11 juin, à la pose du dernier tronçon de la ligne de chemin de fer qui reliera en 2016 les deux pays. Elle devrait accélérer les échanges entre les deux voisins dont l’économie est en pleine croissance.
L’ambition de Djibouti et de l’Ethiopie est de faire renaître la vieille ligne de chemin de fer construite en 1917. Longue de plus de 700 km entre Djibouti et Addis-Abeba, elle était quasiment à l’arrêt depuis des années.
Le transport de marchandises se fait pour le moment par la route, montagneuse et surchargée, et dure en moyenne quarante-huit heures.
L’Ethiopie, dont l’économie est l’une des plus performantes sur le continent avec 10% de croissance en 2014, retrouve un accès rapide à la mer.
Le futur train électrique reliera Addis-Abeba au port de Djibouti en sept heures seulement.
De son côté, Djibouti renforce sa position stratégique sur le golfe d’Aden et voit se concrétiser son rêve de devenir la porte d’entrée de l’Afrique de l’Est, en particulier pour les importations asiatiques.
D’ailleurs, c’est bien une ambition chinoise qui s’exprime aussi à travers ce projet. La China Civil engineering Construction Corporation mène les travaux et la banque d’import-export Exim Bank les financent à
hauteur de 4 milliards de dollars.
Et les ouvriers chinois s’affairent déjà sur le port de Doralé à Djibouti, pour construire le nouveau terminal dédié aux porte-conteneurs venus d’Asie.
Opérationnelle dès 2016, la ligne Djibouti – Addis-Abeba devrait absorber 3 500 tonnes de marchandises en provenance du port de Djibouti et accélérer les flux de marchandises, activité vitale pour le pays côtier, qui accueille 90% des importations éthiopiennes.
Mais l’ambition continentale de Djibouti et des Chinois ne s’arrête pas là. Un projet phare prévoit la mise en place à terme d’un réseau de près de 5 000 km de rails, divisés en huit corridors reliant le Kenya, le Sud-Soudan et le Soudan à Djibouti.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire