Les États africains s’étaient donné rendez-vous le 17 juin pour basculer vers la télévision numérique terrestre. Mais, dans leur écrasante majorité, ils n’étaient pas à leurs postes.
Mercredi 17 juin, l’Union internationale des télécommunications (UIT) organisait un symposium géant à Genève. Une date que cette agence de la galaxie ONU née il y a cent cinquante ans n’avait pas choisie au hasard. Ce jour-là, à 1 h 00 GMT, l’ensemble des pays africains qui s’y étaient engagés lors d’un accord en 2006 devaient avoir définitivement éteint leurs émetteurs analogiques et accompli leur transition vers la TNT (télévision numérique terrestre).
Mais selon l’UIT (voir carte), le continent est loin du compte. Seule une poignée de pays d’Afrique orientale et d’Afrique australe a fait le grand saut. Les bons élèves sont le Malawi, Maurice, le Mozambique, le Rwanda et la Tanzanie. Et, surprise, les retardataires ne sont pas forcément ceux que l’on attendait. Dans leurs rangs figurent des économies émergentes comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte et le Maroc. La plupart d’entre eux n’avaient pas encore entamé leur transition, selon les critères de l’UIT, il y a six mois.
Depuis, certains États ont mis les bouchées doubles pour s’équiper de pylônes de diffusion et d’émetteurs. Sans rattraper entièrement leur retard. Au Maroc, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, assure que le signal analogique ultra-hautes fréquences (UHF) « a été éteint sur la majeure partie du territoire, de manière progressive, à partir du 12 juin », tout en admettant que « certaines régions intérieures continueront d’être desservies en mode analogique [pour la disparition du signal très hautes fréquences (VHF), l’UIT autorise un délai, jusqu’en juin 2020]. »
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