lundi 24 août 2015

Freddy Houngbédji dénonce le pusch de Emmanuel Tiando

Victime des manoeuvres politiciennes à des fins inavouées à la Commission électorale nationale autonome (Céna), Me Freddy Houngbédji, sur Soleil Fm ce dimanche, a expliqué de long et en large les tenants et les aboutissants de cette crise qui selon lui est un rocambolesque montage pour porter atteinte à sa crédibilité. Il promet saisir la Cour constitutionnelle pour dire le droit.

“Un dépassement budgétaire n’est pas un détournement”, c’est en filigrane ce qu’a laissé entendre Me Freddy Houngbédji, démis de ses fonctions de coordonnateur au budget et au matériel par ses pairs pour dit-on, avoir été responsable d’un dépassement budgétaire de 3,5 milliards de francs CFA. Ce que Me Houngbédji a balayé du revers de la main. Avec preuves à l’appui, il a démontré à l’opinion que le dépassement budgétaire dont il est accusé est une responsabilité collective. Il s’explique en faisant état de certaines lignes à savoir les émoluments des superviseurs et assistants des coordonnateurs qui n’étaient pas budgétisés. Ce qui selon lui, est à la base de ce dépassement. La somme prévue pour le paiement des coordonnateurs était dérisoire et la plénière a prévu améliorer la paie. Â ceci il faut ajouter le coût des impressions. Le budget initial de la CENA était sous-évalué. Le montant prévu pour l’impression des bulletins était inférieur aux offres des prestataires.

C’est tout ceci qui explique le dépassement auquel s’accroche le président de la Céna Emmanuel Tiando. Pour lui, il n’y a pas d’engagement solitaire. Toutes les décisions ont été prises en plénière. “Chaque dépassement a été autorisé par la plénière à savoir la commande des documents électoraux, du matériel électoral ainsi que les charges salariales”, a déclaré Me Houngbédji. A l’en croire, un courrier a été envoyé au ministère des Finances pour lui expliquer le dépassement des 3 milliards.
Pour l’accusation faisant état de son choix délibéré de retenir 12 imprimeurs au lieu des 6 irrégulièrement proposés par le président de la Céna Emmanuel Tiando, Freddy Houngbédji a fait observer que M. Tiando, par cet a voulu violer l’article 48 de la loi portant code du marché public. On choisi les entreprises sur la base de la concurrence. La procédure en matière de passation des marchés publics a été longuement expliquée au président de la Céna. C’est donc en respect de ce code que 24 imprimeurs ont été consultés. Au finish c’est 9 imprimeurs qui ont fait le travail au lieu de 12 comme l’affirme le président Tiando.

Le recours à neuf imprimeurs n’a généré aucun coût supplémentaire. Des négociations au niveau des prix a-t-il poursuivi, ont été menées entre les imprimeurs et le président de la Céna après dépouillement des offres .

“La déclaration du président de la Céna est très grave. Il voulait m’amener à violer le code des marchés publics qui ne permettent pas d’exclure des entreprises au détriment d’autres”, a-t-il affirmé. “Ce qu’on me reproche n’est pas fondé. Ce sont des prétextes pour des objectifs inavoués”, a insisté Me Houngbédji.

“Le budget initial de la Céna était 13 milliards”, a indiqué le coordonnateur au budget et au matériel de la Céna déchu. Ceci, pour dire que le budget adopté n’était pas très réaliste. Il a été mal confectionné et adopté dans une période de crise qui opposait le Cos/Lépi et le gouvernement parce que la Céna ne voulait pas en rajouter. “Et ordonnateur du budget, tous les contrats ont été approuvés par le président Tiando”, a déclaré Me Houngbédji.

Par ailleurs, Freddy Houngbédji a dénoncé des élans de mal gouvernance à la Céna où un billet d’avion qui coûte 4 millions a été acheté à 9 millions de francs Cfa. C’est en refusant de cautionner cette pagaille qu’il a été livré à la vindicte populaire. Mais il a pris l’engagement de saisir les juridictions compétentes pour que justice soit rendue.

Laureinda SONON (24 heures au Bénin)

 

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