A peine quelques heures de cessation de travail et les choses sont rentrées dans l’ordre. Et ceci grâce à une intervention du ministre des Transports, informant les grévistes que les présidents togolais et béninois ont finalement accédées à leur réclamation de voir ces pays récupérer entièrement des mains du Ghana, le contrôle de leur ciel.
Une nouvelle qui aura décidé les travailleurs de l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) Togo, du moins les responsables de leurs regroupements à lever leur mot d’ordre de grève de trois jours à compter du lundi 25 mai 2015. Une grève qui si elle est respectée et est allée jusqu’à son terme aura à perturber considérablement le trafic à l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé.
Et d’après le porte-parole des syndicats du secteur aérien au Togo, Emmanuelle Amaou-Talle, le ministre leur a indiqué aussi qu’il a été instruit de faire « poursuivre l’opération de sectorisation de leur espace aérien », ce qui l’amène à dire que les deux pays ont désormais la souveraineté de leur espace. Une chose est de disposer de son espace, et une autre est de savoir le gérer. Pour Amaou-Talle, « le Togo a la technologie nécessaire pour contrôler son espace ». « Nos équipements aujourd’hui sont plus performants que ceux du Ghana » et des gens ont été formés pour leur utilisation.
Pour rappel, ce mécontentement des travailleurs de l’ASECNA Togo avait pour objet, la main mise du Ghana sur la gestion de l’espace aérien aussi bien togolais que béninois. Pour l’histoire, l’espace aérien de ces deux pays voisins au Ghana était depuis plusieurs décennies déjà géré par l’Autorité de l’aviation civile ghanéenne (GCAA) qui s’offrait ainsi au grand dam de ses voisins, plusieurs millions de dollars chaque année.
Et l’élément qui a amené ces travailleurs à faire éclater leur colère, c’est l’accord signé fin avril dernier à Accra, et par lequel Lomé et Cotonou concèdent à ne pas récupérer la souveraineté du ciel mais plutôt à être associés à la gestion du GCAA et aux revenus générés. Ainsi, des équipes togolaises et béninoises devraient au nom de cet accord tripartite rejoindre la GCAA alors que leurs pays respectifs devront cette fois-ci se voir distribuer de façon équitable les retombées.
C’est donc dans l’attente de l’ouverture prochaine des discussions entre es ministres des Transports et les responsables des agences de l’aviation civile des 3 pays, sur les modalités pratiques que les travailleurs ont lancé leur mot d’ordre de cessation de travail.
Pour ce que l’on sait, un avion qui traverse l’espace aérien contrôlé par le FIR (Accra Flight Information Region), c’est-à-dire la zone commune du Ghana, du Togo et du Bénin, verse un droit de survol fixé en fonction de la taille de l’appareil et qui varie entre 200 à 600 dollars.
(Le Télégramme
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