En Afrique du Sud, les réactions atterrées se multiplient après le rapport du ministre de la Police qui a totalement blanchi le président Jacob Zuma dans l’affaire Nkandla, jeudi 28 mai.
Et cela alors que la médiatrice de la République avait estimé que Jacob Zuma avait bénéficié illégalement des aménagements réalisés aux frais du contribuable dans sa résidence de Nkandla et qu’il devait rembourser une partie des 18 millions d’euros investis.
La conclusion du ministre de la Police est claire : le président ne doit pas un centime aux Sud-Africains. Une analyse en contradiction avec celle de la médiatrice de la République, qui a aussitôt réagi.
Car si son rapport sur Nkandla n’a que valeur de recommandation, « il ne peut pas être tout simplement rejeté », a-t-elle rappelé. Dans un communiqué, la médiatrice de la République relève « les inexactitudes » contenues dans le rapport du ministre de la Police.
La médiatrice, Thuli Madonsela, rappelle notamment que celui-ci avait pour mission de déterminer quelle somme exactement Jacob Zuma doit rembourser, mais qu’il ne pouvait pas remettre en cause l’intégralité de ses conclusions comme il l’a fait.
« Seule autorité de surveillance compétente pour conseiller le président sur les questions éthiques », la médiatrice de la République en appelle à la Constitution. Et elle annonce qu’elle va écrire à Jacob Zuma dans les prochains jours, pour pointer « les limites du rapport du ministre ».
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