Ce fonds de la BAD* dédié au financement des infrastructures en Afrique se rapproche de son premier objectif : être doté de 3 milliards de dollars.
Les gouvernements africains ont fait un important effort en contribuant à la constitution de cette somme importante d’un milliard de dollars au profit du fonds Africa50 que la Banque africaine de développement a créé en mai 2014. L’information a été donnée par l’agence Bloomberg citant le futur ex-président de l’institution panafricaine, Donald Kaberuka. « La BAD prévoit maintenant de lever des fonds auprès des organismes privés africains, dont les fonds de pension et les compagnies d’assurances », a indiqué l’ex-ministre rwandais des Finances qui a présidé aux destinées de la BAD les dix dernières années. « Dans une étape ultérieure, elle mobilisera des financements auprès d’autres investisseurs en dehors du continent », a-t-il poursuivi précisant, selon l’agence Ecofin, que la BAD a « invité les banques centrales africaines ayant des réserves excédentaires à investir dans le fonds ».
L’objectif des 10 milliards à l’horizon
La BAD garde donc le cap de son objectif de doter son fonds Africa 50 d’une somme à hauteur de 3 milliards de dollars à moyen terme, et ensuite de viser les 10 milliards de dollars dans un second temps. L’esprit de cette approche réside dans la volonté de répondre à l’urgence infrastructurelle du continent. L’explication réside dans le fait que la concrétisation d’investissements appropriés dans le domaine permettrait de générer deux millions d’emplois directs et deux autres millions et demi, cette fois, indirects. Sur le plan des revenus additionnels, l’Afrique pourrait espérer jusqu’à 20 milliards de dollars. Problème : l’Afrique consacre moins de 3 % de son PIB aux investissements structurels. De fait, chaque année, sur des besoins estimés à près de 95 milliards de dollars, il manque annuellement à l’Afrique des sommes d’un montant autour des 50 milliards. Résultat : le continent paie annuellement un tribut de 2 % en termes de croissance. Un vrai gâchis dans le contexte économique actuel.
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