Empêtrée dans un processus de normalisation depuis deux ans, la Fédération camerounaise (Fecafoot) ne parvient pas à sortir de l’ornière. Adoptés en assemblée générale le 2 juin dernier, les nouveaux statuts de l’instance ont été annulés par le comité national olympique et sportif du Cameroun le 20 juillet. Motif : l’ordre du jour de l’assemblée générale a été modifié et le seuil des 2/3 préalable à toute modification des textes n’a pas été atteint au moment du vote.
Déjà désavoué une première fois par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) en février, voilà le comité de normalisation de la Fecafoot de retour à la case départ. La compétence –ou la bonne foi- des membres du comité est même sérieusement remise en cause. Tous présentés comme des juristes de “haut vol”, ils multiplient pourtant les erreurs de “débutants” et viennent d’être désavoués à deux reprises et contraints de revoir leurs plans et leur calendrier.
“Incompréhensible obstructionnisme“
D’après le dernier échéancier, les nouveaux statuts seront à nouveau soumis à l’assemblée générale de la Fecafoot le 5 août avant l’élection du nouveau président de l’instance, fixée au 28 septembre prochain. Cette fois, aucun report ne sera toléré. La FIFA, qui chapeaute le processus de normalisation depuis deux ans, s’est voulue très claire. Jérôme Valcke, le secrétaire général de l’instance dirigeante du ballon rond, a haussé le ton dans une correspondance adressée lundi à Joseph Owonoa, le président du comité de normalisation.
“Perplexe” et dénonçant un “obstructionnisme difficilement compréhensible“, la FIFA annonce qu’elle n’acceptera aucun nouveau contretemps. Le mandat du comité de normalisation s’achève le 30 septembre et l’instance zurichoise n’envisage aucunement de le prolonger, comme elle l’a déjà fait à trois reprises. En cas de nouvel échec à respecter le calendrier, la FIFA laisse planer la menace d’une “probable suspension“, qui serait dévastatrice alors que cet automne, les Lions Indomptables seront engagés dans les éliminatoires de la CAN 2017 et du Mondial 2018.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire