Dans une lettre publique, le ministre des Finances grec Euclide Tsakalotos a officiellement présenté vendredi une demande d’aide auprès du Fonds monétaire international (FMI). Une première étape vers un nouveau plan de sauvetage.
La Grèce a officiellement demandé vendredi 24 juillet l’aide du Fonds monétaire international (FMI). “Nous aimerions vous informer que nous demandons une nouvelle convention de prêt du Fonds monétaire international”, a déclaré le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, dans une lettre datée du 23 juillet à la directrice générale du FMI Christine Lagarde. “Nous souhaitons poursuivre notre coopération avec le Fonds.”
Athènes doit entamer les négociations avec l’Union européenne et le FMI pour la mise en place d’un plan de sauvetage du pays. L’ampleur de la participation du FMI une fois son programme actuel arrivé à échéance l’an prochain reste incertaine.
Flou sur l’arrivée de hauts fonctionnaires
Alors qu’Athènes a déjà validé plusieurs étapes, notamment deux votes sur des réformes qui ont coûté une partie de sa majorité parlementaire au Premier ministre Alexis Tsipras, le flou subsistait sur l’arrivée dans le pays de hauts fonctionnaires de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du FMI.
L’équipe chargée d’évaluer l’économie grecque et les réformes engagées, qui n’avait plus mis les pieds depuis près d’un an en Grèce en raison d’une hostilité grandissante envers cette “troïka”, est attendue “dans les prochains jours”.
Une source ministérielle grecque avait annoncé son arrivée vendredi, mais d’autres sources proches du dossier ont évoqué des problèmes “logistiques”. “On discute encore du lieu car il faut trouver un endroit accessible, près des ministères”, a souligné l’une d’elles.
Calendrier serré
L’enjeu de ce nouveau cycle de réunions est la finalisation, d’ici au 20 août au plus tard, du troisième plan d’aide dont le principe a été accepté dans la douleur le 13 juillet. La Grèce, dont les caisses sont vides, doit rembourser plus de trois milliards d’euros à la BCE le 20 août, puis 1,5 milliard au FMI en septembre.
Le calendrier va être serré. Il s’agit de définir des actions prioritaires à mettre en œuvre, décider du calendrier de versement et trouver un accord sur la trajectoire budgétaire de la Grèce, retombée en récession au premier trimestre, selon une source proche des discussions.
Au cours de ce processus, le montant exact du plan d’aide, évalué pour l’instant à 82 à 86 milliards d’euros, pourrait être révisé.
Avec AFP et Reuters
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