La société américaine Uber suspend en France son service très controversé UberPop. Une décision qui prend effet dès ce vendredi 3 juillet 2015.
La pression était devenue trop forte pour Uber France. Son service controversé UberPop, qui permet via une application mobile à des particuliers de transporter des clients avec leur voiture personnelle sans payer de charges sociales, était dans le collimateur de beaucoup de monde.
Des chauffeurs de taxis d’abord, qui dénoncent une concurrence déloyale et dont les manifestations et blocages parfois violents la semaine dernière ont frappé l’opinion. Du gouvernement, qui a en conséquence mis le dossier en tête de ses priorités en demandant aux préfet de police de prendre un arrêté d’interdiction à Paris permettant la saisie immédiate des véhicules en cas d’infraction, assortie d’une amende de 15 000 euros.
De la justice, enfin. Les deux principaux dirigeants de la filiale française du géant californien ont pu faire l’expérience d’une garde à vue à la police judicaire avant d’être déférés au parquet. Ils doivent comparaître en correctionnelle le 30 septembre prochain pour notamment pratique commerciale trompeuse, complicité d’exercice illégal de la profession de taxi, et traitement de données informatiques illégal. Ce ne sera pas la seule échéance. Uber précise qu’UberPop n’est que suspendu, en attendant une décision du Conseil constitutionnel sur le service d’ici à la fin septembre.
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