Facebook a annoncé l’ouverture de son premier bureau en Afrique, à Johannesburg, afin d’accompagner la croissance du site sur le continent et d’accroître ses revenus dans la région en développant une offre publicitaire adaptée.
Dans un communiqué daté du 29 juin, le réseau social Facebook a annoncé l’ouverture de son premier bureau en Afrique, à Melrose Arch, dans la banlieue de Johannesburg (Afrique du Sud). Il a été placé sous la direction de Nunu Ntshingila. L’ancienne présidente d’Ogilvy South Africa, en charge des activités en Afrique subsaharienne de l’agence de communication Ogilvy, devient responsable de Facebook pour l’ensemble du continent africain.
Progression
Le bureau de Johannesburg devra accélérer le développement du réseau social sur le continent. Selon ses estimations, Facebook compte 120 millions d’utilisateurs actifs en Afrique, pour 1,44 milliard d’utilisateurs à travers le monde. L’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg conserve une belle marge de progression sur un continent d’un milliard d’habitants et où les inscriptions sur le site ont bondi de 20 % depuis septembre 2014, note le communiqué de Facebook. Le réseau social entend se concentrer « dans un premier temps à faire croître ses activités dans les pays moteurs des principales régions d’Afrique subsaharienne : Kenya , Nigeria et Afrique du Sud. Il compte ensuite poursuivre son développement au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Tanzanie, au Rwanda, en Ouganda, en Zambie, au Mozambique et en Éthiopie », détaille la même source.
L’Afrique représente pour l’instant une très faible part du chiffre d’affaires du réseau social. Pour l’instant, 80 % de ses revenus hors des États-Unis et du Canada proviennent de la région Asie-Pacifique et de l’Europe, selon le site spécialisé Business Insider. Les 20 % restant viennent d’Amérique du Sud (surtout) et d’Afrique. De plus, dans ces deux régions, Facebook affiche un faible revenu par utilisateur. L’entreprise gagne 8,32 dollars par utilisateur aux États-Unis, 2,99 dollars en Europe et 1,18 dollar en Asie-Pacifique contre seulement 0,80 dollars dans le reste du monde (Afrique comprise), toujours selon Business Insider.
Augmenter les revenus publicitaires
Facebook souhaite axer sa stratégie africaine autour du mobile – qui rassemblait 80 % des utilisateurs africains du réseau social en 2014 – en nouant des partenariats avec des opérateurs télécoms, les gouvernements et les agences publicitaires. Facebook a ainsi développé l’application mobile Internet.org qui, grâce à des alliances avec les opérateurs mobile notamment Airtel et Tigo, offre un accès gratuit à quelques services de base sur internet (notamment au réseau social) dans plusieurs pays africains, notamment en Zambie, au Kenya, en Tanzanie, au Ghana et plus récemment au Sénégal. En 2014, le taux de pénétration du mobile était supérieur à 40 % sur le continent, alors que les internautes africains ne représentaient que 10 % de la population.
Mais pour réaliser ses ambitions en Afrique, le réseau social devra penser à de nouvelles formes de monétisation de sa popularité.
L’une des premières missions sera d’adapter les publicités du réseau social aux téléphones à petits écrans et à faible résolution, encore dominants en Afrique malgré l’essor des smartphones. Facebook devra également s’adapter au bas débit de connexion internet mobile dans de nombreux pays africains.
Plus encore, Facebook doit faire face, en Afrique, à plusieurs plateformes développées localement, tels que les réseaux sud-africains MXit et 2GO (leader au Nigeria devant Facebook en 2014).
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