mercredi 15 juillet 2015

Le Koweït impose un fichage ADN à l’ensemble de sa population

Le Koweït a adopté une loi ordonnant que les plus de 4 millions de citoyens koweïtiens et résidents étrangers sur le territoire subissent un test ADN pour établir une base de données nationale. Selon les autorités koweïtiennes, ce fichage ADN faciliterait les processus d’investigations criminelles et policières.

Cette législation a été votée par le Parlement à la demande du gouvernement, pour aider les agences de sécurité à effectuer des arrestations plus rapidement dans le cadre d’enquêtes criminelles, comme celle qui fait suite à l’attentat suicide perpétré le 26 juin, le premier dans le pays à être revendiqué par le groupe Etat islamique. Un kamikaze saoudien avait fait sauter sa ceinture d’explosifs dans une mosquée chiite de Koweït, la capitale du pays, faisant 26 morts et 277 blessés.

Le Parlement koweïtien a approuvé un fonds d’urgence du ministère de l’Intérieur de 400 millions de dollars pour financer le dispositif. « Nous avons voté cette loi sur les prélèvements ADN car nous sommes prêts à approuver tout ce qu’il faudra pour augmenter les mesures de sécurité dans le pays », a indiqué un parlementaire. Les Koweïtiens qui ne souhaiteraient pas se soumettre au prélèvement risquent de sévères sanctions : un an de prison et jusqu’à 33 000 dollars d’amende.

Le gouvernement koweïtien ne précise pas si les visiteurs et les touristes seront concernés par ce fichage ADN. Un ministre du gouvernement koweïtien déclarait lundi sur la chaîne al-Jazeera qu’il était encore trop tôt pour en décider. En Europe, une telle décision serait illégale. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait empêché le Royaume-Uni de mettre en place ce type de fichage en 2008.

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