Un an, presque jour pour jour, après la mort d’Eric Garner, un quadragénaire afro-américain victime d’une bavure policière, la ville de New York a annoncé qu’elle offrait une compensation financière de 5,9 millions de dollars à sa famille qui avait initialement réclamé 75 millions de dollars. Immédiatement, la mère et la femme d’Eric Garner ont annoncé qu’elles souhaitaient l’inculpation du policier qu’un grand jury populaire avait décidé de ne pas traduire en justice.
« I can’t breathe… I can’t breathe… » (« Je ne peux pas respirer »). Ces mots résonnent encore dans la mémoire des millions d’Américains qui ont visionné la mort d’Eric Garner victime d’une arrestation particulièrement brutale alors qu’il vendait illégalement des cigarettes. Sa mort avait été filmée et avait fait descendre des milliers de personnes dans les rues des grandes villes, choqués par les multiples bavures policières à l’égard des jeunes noirs.
Un an après, sa famille a donc reçu l’équivalent de 5,5 millions d’euros en compensation. Mais la mère d’Eric Garner, Gwen Carr, n’y voit aucun succès : « Les gens vont nous croiser dans la rue et nous congratuler. Mais il ne faut pas nous féliciter car ne c’est absolument pas une victoire. »
Cet accord financier – l’un des plus importants conclu par la ville de New York – met un terme aux poursuites contre les autorités new-yorkaises mais ne referme pas le volet judiciaire. La famille souhaite maintenant l’inculpation du policier Daniel Pantaleo, accusé d’avoir neutralisé Eric Garner d’une clé au cou, une pratique pourtant interdite. Ce dernier n’a pas été inquiété par la justice, une honte pour Esaw Garner.
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