jeudi 30 avril 2015

Législatives: la société civile porte un bilan en demi-teinte

Au Bénin, on attend que la Céna, la Commission électorale nationale autonome, communique les résultats des législatives du dimanche 26 avril. Après les instances que sont l’UEOMA et l’UA, la société civile a fait son bilan. Pour la première fois, elle a surveillé les opérations grâce à une plateforme électorale.

Pour la société civile, le Bénin doit faire beaucoup mieux dans l’organisation des élections, car il y a eu de nombreux ratés. Soulèmane Koto Yerima, secrétaire de la plateforme électorale, dénonce des problèmes de ponctualité : « C’est inadmissible qu’après 25 ans dans une République, nous notions encore ces retards et que, à moins de 15 kilomètres de la Céna, on puisse noter plus de six heures de retard à l’ouverture d’un poste de vote parce que le matériel n’a pas été déployé à temps, parce que l’agent qui a été recruté pour faire le travail n’est pas venu, parce que celui qui est chargé de la coordination ne maîtrise pas ce que le code dit. »

Ces défaillances ne compromettent pas la crédibilité du scrutin, selon les observateurs. Alors Martin Assogba, président de l’ONG Alcrer, interpelle les institutions : « Les Béninois ont accepté, malgré les manquements, de voter dans le calme et nous attendons aussi les résultats dans le calme. Je demande à la Cour constitutionnelle et à la Céna de tenir compte de la volonté du peuple face à ce suffrage. Il ne faut pas tordre le cou aux résultats. »

Cette plateforme restera opérationnelle jusqu’à l’élection présidentielle qui aura lieu début 2016.

L’attente des résultats n’a pas empêché l’ouverture du Festival international de musique du Bénin. L’occasion de discuter de politique et du pays.

 

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